Aujourd’hui, encore un jour où nous sommes confinés. Il est 8 heures lorsque mon alarme sonne. Je me réveille, dans mon petit village, un petit village avec peu d’habitation. Tout ce qui m’entoure est la nature et les fermes dispersées un peu partout. Je vis dans une assez grande maison blanche, qui est entouré par des fermes mais qui est la première de son quartier. Je me lève doucement et commence à ouvrir mon volet qui se situe à côté de mon immense lit bleu, le bruit que fait le volet en s’ouvrant me donne mal à la tête, je ne suis sans doute pas encore assez réveillée. Je me dirige vers ma grande armoire en bois pour choisir les habits que je décide de porter : je choisis de mettre un jean noir avec mon pull Nike rouge. Je me dirige vers ma salle de bain pour finir de me préparer, elle se situe à côté des toilettes qui est une petite pièce. La salle de bain est grande avec une douche, une baignoire et des miroirs qui ornent le mur. Lorsque je suis enfin prête, je me dirige vers mon salon, pour y accéder je dois descendre mes escaliers. Une fois en bas, je me dirige vers ma cuisine pour prendre mon petit déjeuner. Je me rends compte que je me retrouve encore une fois seule, mes parents travaillent tous les deux et mon frère est parti au collège. Je ressens alors un sentiment de vide et je me dis que cette journée va passer tout doucement. Je m’assois à la table de ma cuisine, c’est une cuisine ouverte sur le salon, et je commence à grignoter mon petit déjeuner : un bol de céréales au lion. Le seul bruit que j’entends, est ma cuillère lorsqu’elle prend mes céréales ou le bruit croquant des céréales dans ma bouche. Une fois mon petit-déjeuner terminé, je me dirige vers ma chambre. Je m’assoie sur mon lit et commence à contempler la vue à travers ma grande fenêtre blanche. Le son qui m’entoure est calme et sans bruit. Le ciel est gris annonçant un temps pluvieux et les voitures qui sont garées en face d’une ancienne ferme ont les vitres gelées. Dans le ciel des oiseaux volent à basse altitude, je pense à cause du froid et du fait qu’il est temps pour eux d’immigrer, ils font sans cesse des aller-retours entre les différents arbres qui entourent la vieille ferme et les autres maisons. Je peux apercevoir que les arbres ont leurs branches qui bougent de partout à cause du vent, que des feuilles jaunes et oranges recouvrent le sol.
Je décide d’écouter de la musique avec mes airpods, je les enlève de leur petite boite violette et les met dans mes oreilles. Je prends mon téléphone qui est posé à côté de moi et je lance la musique. La musique qui se répand dans mes oreilles, n’est rien d’autre que le dernier titre de John Legend « Minefields ». Ce son me rend nostalgique et est tellement mélodieux. De plus, ce confinement me fait me remettre en question sur beaucoup de choses, il m’arrive alors de passer mes journées à réfléchir c’est pour ça que je décide d’écouter de la musique, ça permet de me remonter le moral et d’attaquer ma journée dans la bonne humeur. Je me retourne et me retrouve à regarder par ma fenêtre. Je constate que peu de monde est de sorti mais malgré tout beaucoup de voitures circulent. Au loin, près des arbres découverts de leur feuilles, je perçois deux chats se battre. Le premier, qui a l’air beaucoup plus fort que l’autre, est de couleur gris et le deuxième d’une couleur blanc crème. Ces deux chats ont les mêmes gabarits mais je peux apercevoir que le chat gris prend le dessus, je pense que pour eux ce n’est qu’un jeu et qu’ils ne cherchent pas à se faire du mal, je trouve malgré toute la situation assez drôle car ils sont seul dans un coin entrain de miauler et de faire des vas et vient pour s’attraper.
La vue que je distingue de ma fenêtre est vraiment banale : juste en bas se trouve mon jardin qui est bordé par une certaine biodiversité, comme un potager qui se situe le long du muret (il y a les dernières salades, quelques pieds de tomates, du thym, de la menthe et pleins d’autres espèces de plantes). Sur la droite du potager, j’aperçois mon poulailler : les poules sont en dehors et je peux les voir se disputer pour la nourriture, la plus grande Prunelle essaie de s’attaquer aux deux plus petites mais elles ne se laissent pas faire et rend les pics. Ce genre de comportement, elles l’ont souvent entre elles mais elles sont toutes les trois bien aimantes. Je les distingue grâce à leur couleur (une noire, une brune/blanche et une grise) mais également à leur caractère. En face de mon jardin, se trouve une vieille ferme qui est rattachée à un grand terrain où se tiennent trois grands tracteurs.
Je perçois également quelques passants : une dame vêtue d’un long manteau noir et d’un bonnet rouge se dirige vers une voiture qui est garé dans l’aller de la ferme, elle a visage fermé comme si elle était en colère. Je pense qu’elle part pour aller au travail, mais vu l’état dans lequel elle est j’ai un énorme doute. J’arrive même à voir avec sa démarche sa colère et ses cheveux longs bruns qui bougent dans tout le sens. Au moment où elle rentre dans la voiture, j’entends la porte claquer. Une autre dame vêtue d’une simple robe rouge et de bottes hautes noires la rejoint, celle-ci est au téléphone et malgré ma musique je peux l’entendre crier. Son visage était également tendu de colère, on avait réellement l’impression que ces deux jeunes femmes étaient sur les nerfs et n’en pouvaient plus de ce confinement. Je pense que ces deux dames travaillent ensemble ou un lien de famille car elles repartent toutes les deux ensembles avec la voiture, une Mercedes rouge, dans la direction de l’autoroute.
D’un coup je vois, les arbustes qui sont situés à côté du poulailler bouger, trois petits chatons en sortent : tous les trois sont gris. Je commence à les observer plus attentivement et je vois qu’ils sont tout seuls sans leur maman, ils sortent des arbustes et commencent à marcher petit à petit dans le jardin. Mais un moment donné un des chatons entrent dans le poulailler et commence à fouiller, quelques minutes plus tard il en ressort avec une souris dans la bouche. Il la montre à ses frères ou sœurs et tous décident de partir.
Il est 11h lorsque je décide d’arrêter ma musique : j’écoute de la musique tous les matins car ça m’apaise et me met de bonne humeur lorsque je travaille mes cours ou même pour me préparer de la journée. Je range mes écouteurs dans leur boîte et me retourne à nouveau vers la fenêtre : à ce moment-là un groupe de personnes à vélo passe, ils ont tous l’air pressé donc je ne pouvais pas distinguer l’expression sur leur visage mais je remarque qu’ils ont tous un vélo noir de la même marque. Ils ont l’air également d’avoir la trentaine. Quelques minutes plus tard, les tracteurs rentrent dans la ferme et les agriculteurs descendent, ils doivent être en pause. Ils ont le regard vide, la peau assez blanche et ils ont l’air épuisés. Avec ce confinement leur travail est doublé, ils ont beaucoup de blé à couper et de légumes à ramasser.
Je continue mon observation et ne voit plus rien d’intéressant. Les agriculteurs sont rentrés chez eux, plus aucune voiture ne passe et également plus de passants. Je remarque que pour ce deuxième confinement beaucoup moins de personnes se baladent dehors, fait du footing ou même des balades à vélo comme lors du premier confinement. Je pense que cela peut s’expliquer par le fait qu’il fait plus froid, que les températures sont basses et que beaucoup moins de personnes sont motivées à sortir. Il est 11h40 quand je décide de faire une pause dans mon observation. Je sors de mon lit et me dirige vers les escaliers, une fois arrivé aux escaliers je descends et je vais me diriger vers ma cuisine. Il est temps de me faire à manger, je m’approche du placard blanc qui est à côté du frigo et je cherche un paquet de pâtes, je prends des coquillettes. Je me dirige vers le second placard qui est également blanc et j’en sort deux casseroles (une plate et une ronde), je m’entraine vers le frigo et j’en ressort des lardons et de la crème fraiche. Je prends tout et me dirige vers les plaques chauffantes : je fais chauffer les pâtes dans l’eau et dans la deuxième casserole je fais revenir les lardons avec du sel et du poivre. Une fois les lardons assez cuits, je rajoute la crème fraîche. Une fois le tout bien cuit, je le mets dans une assiette. Au bout de 20-30 min, je termine mon repas, il est alors 13 heures. Une fois tout rangé dans la cuisine, je retourne dans ma chambre et me pose à nouveau sur mon lit pour continuer d’observer mais cette fois sans musique.
Ce que j’observe maintenant est totalement diffèrent de ce matin : il y a beaucoup plus de passants, que ce soit à pied, à vélo ou pour promener leur chien. Il y a également plus de circulation. J’aperçois à plusieurs reprises une camionnette jaune faire des aller-retours entre différentes maison, en regardant plus attentivement je remarque que c’est une camionnette de la poste : à mon avis il dépose le courrier dans les boites aux lettres et fait la livraison des commandes pour les cadeaux de Noël.
Je choisis de fermer les yeux et d’entrouvrir ma fenêtre pour entendre les différents bruits qui m’entourent. J’entends le vent, un vent fort qui souffle toujours au même rythme. Le bruit des branches qui craquent face à la force du vent m’atteint. En écoutant plus attentivement, j’arrive même à entendre le bruit des feuilles qui tombent, qui me rappelle que l’automne est présent et que les changements de climat arrivent. Le chant de quelques oiseaux perce mes oreilles, c’est un chant assez mélodieux et doux. Au loin, je discerne l’autoroute, avec le bruit des voitures et des camions qui y passent. Il y a également le bruit des voitures, de certains moteurs ou même de tracteurs qui circulent en face de chez moi, certains de ces bruits sont assez stridents et ne permettent pas forcément de se sentir tranquille. Des bruits et des éclats de rires de certaines personnes surviennent à mon oreille, ces éclats de rire montre à quel point les gens essayent de faire face à ce confinement et de rester malgré tout positifs. Je réussis à percer quelques miaulements de chats, je dis même de chatons qui sûrement appellent leur maman ou même qu’ils essayent de communiquer entre eux. Je peux également saisir le bruit des autres animaux qui proviennent des fermes, comme les vaches, les cochons et les poules, qui m’entourent, cela me rappelle à quel point être entouré des animaux est magnifique mais également que malgré toutes les voitures qui circulent je reste bien à la campagne, je connais des moments de paix et de calme.
Juste en fermant les yeux ou même en observant la nature je ressens tellement de sensations : un sentiment de bien-être me submerge, de tranquillité, une certaine connexion avec la nature qui m’entoure et de paix. Ces ressentiments me permettent de me sentir plus sereine et plus optimiste face à ce confinement. Ça me permet également de faire face à tout ce qui m’entoure : comme la nature et les animaux.
Il est 15 heures lorsque j’ouvre à nouveau mes yeux, je me rends compte que je suis toujours toute seule dans cette grande maison et que personne n’est rentré. C’est toujours aussi calme, le seul bruit que j’entends est celui qui provient de dehors : le miaulement de quelques chats, le bruit du moteur des voitures ou même des tracteurs et l’aboiement des chiens du quartier. Dehors il ne reste plus que quelques voitures qui circulent pour rejoindre l’autoroute ou même pour rentrer chez eux. Les animaux se sont même calmés, je ne les entends plus. Je décide donc de mettre un terme à mon observation.